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L’IA conversationnelle redéfinit l’expérience e-commerce

Les nouveautés liées aux assistants semblent s'accélérer ces derniers mois avec une course aux fonctionnalités notamment avec l’ajout du Shopping du côté de ChatGPT d’OpenAI et la réponse Google avec l'AI Overviews enrichi avec un nouveau AI Mode. Fini le temps où l’on tapait « baskets rouges pas chères » en espérant tomber sur la perle rare. Aujourd’hui, il suffit de dire à un chatbot intelligent : « Je cherche un tee-shirt stylé pour courir le matin, assortie à ma paire préférée. » Par la suite, l’IA conversationnelle propose une sélection aussi personnalisée qu’un conseil d’un personal shopper.

Entre recommandations sur-mesure et tunnel d’achat ultra-fluidifié, elle bouleverse notre manière d’acheter en ligne. Ce n’est plus un gadget, c’est un véritable levier de performance digitale qui vient bousculer l’ordre établi. Les marques feraient bien de s’y mettre sérieusement, car une nouvelle page du e-commerce est en train de s’écrire… par une intelligence qui cause.

De la recherche à la recommandation : quand l’IA devient un personal shopper

Bienvenue dans l’ère où le moteur de recherche devient moteur de conversation. On ne cherche plus, on discute. Les consommateurs n’entrent plus des requêtes, ils formulent des besoins, racontent des envies, expriment des situations : « Je pars en week-end pluvieux, il me faut un manteau chic mais imperméable ». Et l’IA comprend. Elle interprète le contexte, filtre, propose, anticipe. On est loin du simple moteur qui sort des résultats en vrac.

C’est l’avènement du personal shopper digitalisé. Et pas besoin de le briefer longuement : il connaît l’utilisateur (ses précédents achats, ses préférences,…), et agit sans même qu’une demande explicite ne soit formulée. Ce n’est plus un moteur, c’est un assistant intelligent, conversationnel et proactif. On passe d’un monde « pull » à un monde « push intelligent ». Ce qui impose aux marques un nouveau réflexe : elles doivent penser leurs produits non plus pour être trouvés, mais pour être suggérés intelligemment.

Autre basculement majeur : le trafic se déporte progressivement vers ces interfaces conversationnelles. Apple a d'ailleurs révélé que le trafic sur le moteur de recherche, installé par défaut sur les iPhone, avait baissé en mai pour la première fois depuis 22 ans. Une chute qu’il attribue à l’essor de l’IA générative comme ChatGPT ou Perplexity. Google, de son côté, conteste la baisse globale, en intégrant dans ses chiffres les recherches vocales et les assistants. Mais cette divergence montre bien : le modèle de recherche est en train de muter.

Vers le GEO : la visibilité produit à l’ère de l’IA générative

Vous maîtrisez le SEO ? Il va falloir apprendre le GEO. Le Generative Engine Optimization, c’est l’art de rendre vos produits visibles… dans les réponses générées par l’IA. Concrètement, quand un utilisateur échange avec un agent conversationnel (type ChatGPT, Perplexity, Gemini,) pour un achat, ce dernier ne renvoie pas qu'une liste de liens. Il propose des solutions, des recommandations, des fiches-produits intégrées dans la réponse. Et là, seuls les produits « compréhensibles » pour l’IA sont mis en avant. 

C’est une évolution de fond : de plus en plus d’internautes obtiennent une réponse immédiate, sans cliquer sur les liens. Les IA intègrent parfois les sources dans leurs réponses, mais le vrai enjeu devient alors d’apparaître parmi ces sources citées, en étant reconnu comme contenu de référence. C’est là que le GEO entre en jeu. La capacité à apparaître parmi ces sources devient donc également un enjeu et de nouveaux réflexes à adopter :

  • Structurer ses contenus avec des données enrichies (schemas, balises, métadonnées).
  • Rédiger des descriptions orientées contexte et usage.
  • Optimiser pour la recherche multimodale : accompagner les contenus textuels d’images et de vidéos de qualité pour répondre aux nouvelles possibilités de recherches par image (désormais possibles via l’IA).
  • Optimiser son contenu pour qu’il réponde à des intentions conversationnelles

En clair, vos pages produits doivent parler IA. Car demain, ce n’est plus l’utilisateur qui cherche vos produits, c’est l’IA qui les choisit pour lui.

Une opportunité pour les marques… à condition d’anticiper

L’IA conversationnelle, c’est un peu comme un super pouvoir. Mais comme tout pouvoir, encore faut-il savoir l’utiliser. Lorsqu’elle est bien maîtrisée, elle permet d’offrir une expérience client redoutablement efficace. Elle réduit drastiquement le tunnel d’achat : une simple interaction peut suffire à déclencher un acte d’achat, sans que l’utilisateur ait besoin de naviguer. L’expérience utilisateur s’en trouve augmentée : plus fluide, plus intuitive, presque plus humaine, paradoxalement. Elle ouvre aussi la voie à une personnalisation avancée, en frôlant ce que tout marketeur recherche : s’adresser à chacun comme s’il était unique. Mais cette promesse, aussi séduisante soit-elle, n’est pas exempte de risques. Gare à ceux qui s’y aventurent sans stratégie claire ni maîtrise des enjeux.

L’IA conversationnelle n’est pas sans zones d’ombre. Elle peut faire perdre le contrôle sur la mise en avant produit : ce n’est plus vous qui choisissez, mais l’IA. Elle accentue aussi la dépendance aux algorithmes, souvent opaques. Et si elle est mal pensée, l’expérience devient froide, voire agaçante, un chatbot maladroit peut nuire plus qu’aider.

Un terrain de jeu à apprivoiser dès maintenant car même si l’IA conversationnelle ne remplace pas l’e-commerce, elle le transforme. Elle fait muter les codes : du référencement à la recommandation, de l’UX à la conversion, du site web à la conversation continue. Les marques qui tireront leur épingle du jeu ? Celles qui auront su penser leurs contenus pour l’IA, tester les interfaces conversationnelles, et former leurs équipes à ces nouveaux réflexes.

Sources : JDN, Tiktok newsroom

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